mardi 21 juin 2011

Agnès de Nanteuil dans Le Casoar, revue de la Saint-Cyrienne

Christophe Carichon brosse ici, en forme de portrait d’âme, la vie d’Agnès de la Barre de Nanteuil, sœur aînée de notre Ancien le Lieutenant-colonel Benoît de Nanteuil, décédé en juillet 2009. Agnès de Nanteuil est morte pour la France en cours de déportation, le 13 août 1944 et a donné son nom à la 26e promotion de l’EMCTA.
            Aînée d’une famille très unie de six enfants qui sera très éprouvée, Agnès se révèle vite comme une jeune fille de caractère à la foi vive et bien chevillée ; elle s’engage très jeune dans le scoutisme et la jeunesse chrétienne étudiante féminine (JCEF). Meurtrie par la défaite de 1940, elle se dévoue, notamment comme infirmière de la Croix-Rouge, au profit des réfugiés et des blessés puis, à partir de 1943, dans la Résistance, comme agent de liaison du GCA Audibert, chef de l’ORA pour l’Ouest.
            Arrêtée par la Gestapo à la suite d’une dénonciation, elle est emprisonnée, torturée puis déportée par le dernier convoi de Rennes. Son train étant pris pour cible par l’aviation alliée, elle est grièvement blessée et décède à 21 ans, le 13 août 1944, en gare de Paray-le-Monial.
            Fruit d’une recherche rigoureuse dans les archives, notamment familiales, et bénéficiant de nombreux témoignages directs, ce livre sobre et émouvant nous offre un bel exemple de ce dont peuvent être capables de jeunes Français aux heures les plus sombres de notre histoire.        

Gilles de Cleene