Agnès de Nanteuil (1922-1944)
Née en 1922, Agnès de Nanteuil connaît une enfance heureuse à Paris et en Bretagne et une jeunesse investie dans les mouvements de jeunes et l'Action catholique. Pendant la guerre, elle s'engage dans la résistance et devient agent de liaison. Dénoncée, arrêtée, torturée, Agnès est déportée par le dernier convoi de Rennes et meurt à Paray- le-Monial des suites d'une blessure reçue pendant le trajet. Christophe Carichon a écrit le récit poignant de sa vie et de sa disparition tragique.
vendredi 1 juin 2012
jeudi 15 mars 2012
lundi 12 mars 2012
mercredi 15 février 2012
Conférence
A l’occasion de la Journée de la Femme
La présidente Marie-Annick RANNOU et les membres
du ZONTA CLUB des Sables d’Olonne
Vous invitent à un
DINER-CONFERENCE
« HOMMAGE à une RESISTANTE »
AGNES DE NANTEUIL
Seule Femme à avoir donné son nom à une promotion d’officiers, à St Cyr
Par Christophe CARICHON
Historien, chercheur associé au Centre de Recherche
Bretonne et Celtique à l’Université de Brest
SAMEDI 10 MARS 2012 à 19h30
“ANGUILLA BEACH” – 2 av. Nina d’Asty – CHATEAU d’OLONNE
Réponse souhaitée avant le 25 février
à adresser à Mme Colette Robin 13 allée de l’Epine Noire 85100 Sables d’Olonne
lundi 13 février 2012
Site internet des guides aînées Europa Scout en décembre 2011
Aînée d'une grande famille chrétienne, jeune cheftaine de louveteaux au temps de la Deuxième Guerre Mondiale, Agnès grandit sous l'un des trois regards que propose la progression GA. Confiant à son père spirituel ses difficultés, ses faiblesses, elle cherche à progresser dans les voies de la sainteté, prenant régulièrement des résolutions dans ses carnets de notes.
Christophe Carichon dresse à travers les fragments des lettres d'Agnès et les témoignages des témoins de sa vie encore vivants, l'esquisse d'une belle personnalité.
Fille de France au temps de l'Occupation, pour elle, se lancer comme d'autres jeunes filles de son entourage dans la Résistance sur les pas de sa mère est une évidence. Consciente du danger qu'elle brave, elle ne s'acquitte pas moins de sa mission avec zèle. Arrêtée par la Gestapo, soumise à la torture, elle garde héroïquement le silence. Son parcours terrestre est bref car elle meurt à 22 ans dans un des derniers wagons qui part vers l'Est au moment où commence la libération de la France. Son rayonnement impressionne profondément les femmes qui l'assistent dans ses derniers instants.
Cette biographie révèle une deuxième personnalité d'exception, celle de Sabine de Nanteuil, jeune veuve et mère de 6 enfants, vivant modestement à Vannes, et rentrée en résistance contre l'occupant malgré sa charge de famille.
Elle a la douleur de perdre trois de ses enfants de mort violente. Gardant foi et courage dans ces terribles épreuves, elle élève les 5 enfants de sa fille. Ses carnets personnels nous donnent aussi les traits principaux d'une femme dont la vie exemplaire mériterait d'être connue.
lundi 6 février 2012
Réponse de Christophe Carichon
Réponse de Christophe Carichon à la remise de la Mention exceptionnelle du Prix littéraire de la Résistance 2011 pour Agnès de Nanteuil (1922-1944), une vie offerte au Sénat, 19 octobre 2011
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du jury du Prix littéraire de la Résistance,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Chers parents et amis,
C'est un grand honneur pour moi de voir reconnu ici mon livre Agnès de Nanteuil par le jury du Comité d'Action de la Résistance, dans ces superbes salons de Boffrand, et je vous en remercie très vivement.
En distinguant Agnès de Nanteuil, vous célébrez une fois encore toute ces jeunes anonymes, mais aussi leurs parents, qui se sont levés un jour pour affirmer leur refus de l'occupation et de la servitude. Agnès de Nanteuil était une jeune fille de France comme il y en eu tant en ces années noires. Formée par le scoutisme et l'Action catholique, aide médico-sociale et professeur d'anglais, elle savait dès sa plus tendre enfance ce que le service du pays et du prochain signifie. Bon sang ne saurait mentir, elle avait de qui tenir descendant par son père, d'une famille servant la France depuis des siècles sur tous les champs de bataille de la monarchie, de l'Empire et de la république; et par sa mère Sabine Cochin, d'une lignée d'élus parisiens, du Nord et de Vendée, députés et ministres grands serviteurs de l'Etat. On ne peut nier que cet héritage joua dans son choix. Engagée très jeune dans la Résistance avec ses parents et ses jeunes frères et sœurs, les dangers des parachutages préparés, les faux papiers distribués, les messages livrés n'entamèrent jamais sa détermination et sa bonne humeur. Son arrestation, ses nombreux interrogatoires, sa captivité, sa déportation et son agonie à 21 ans ont transcendé son image et construit sa légende: en effet, Agnès fut la seule femme, à part Jeanne d'Arc, à avoir jamais donné son nom à une promotion d'élèves-officiers. Ce fut pour l'École militaire du corps technique et administratif à Coëtquidan en 2002-2003.
Je tiens aussi à remercier chaleureusement tous les membres de la famille La Barre de Nanteuil, ici présents: Madame Benoit de Nanteuil et Monsieur Yves Truelle, ses belle-soeur et beau frère, mais aussi les neveux, cousins et amis d'Agnès qui m'ont ouvert leurs archives et leur cœur et m'ont permis d'écrire ce livre. Merci également à mon dynamique éditeur Artège qui m'a fait confiance. Merci enfin et surtout à mon épouse et à mes enfants.
Pour terminer mon propos, je voudrai juste vous lire le passage de la lettre, daté de 1947, d'un instituteur communiste breton écrivant à l'un de ses collègues de droite lors de la dure querelle de l'école en cette première année de guerre froide:
« Et si ma main vous trace ces lignes, c'est que ma pensée "laïque" a été comme purifiée par l'amitié d'une famille vannetaise, Madame de la Barre de Nanteuil et ses enfants, et par le courage héroïque de la jeune martyre morte pour la France, la belle jeune fille Agnès de Nanteuil, avec qui nous avons mené, ma femme, ma fille, mes deux fils et moi, le bon combat pour la Libération. Tous mes actes publiés sont comme éclairés par sa pensée, par son exemple, et je puis vous dire que je crois ainsi à l'immortalité impérissable de l'âme des purs, des héros, des meilleurs...De tels actes ne se peuvent oubliés, et notre devoir le plus élevé, au dessus de toutes nos tristesses actuelles, est de conserver la mémoire de ces heures fraternelles, du temps où les vrais Français s'aimaient... »
Je vous remercie.
Christophe Carichon
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