vendredi 3 juin 2011

Christophe Carichon dans Ouest France


Christophe Carichon, professeur à Angers, aborde la biographie d'une jeune fille devenue un exemple.
Trois questions à...
Christophe Carichon, il publie Agnès de Nanteuil, une vie offerte.
Qu'est ce qui vous a conduit à raconter la vie d'Agnès de Nanteuil ?
Le journal Ouest-France avait publié un article sur sa mort en novembre 1944. Agnès de Nanteuil, grande résistante en Bretagne. C'est la seule femme avec Jeanne d'Arc à avoir donné son nom à une promotion d'élèves officiers. En préparant une thèse sur le scoutisme, je suis tombé sur les archives privées d'un ancien chef scout à Vannes où Agnès a vécu.
Quel a été son rôle pendant la guerre ?
Avec sa mère Sabine elle organisait l'évasion des aviateurs alliés en Bretagne, puis est devenue agent de liaison entre les grands chefs de la résistance de l'ouest. À travers elle, c'est aussi l'adhésion à La France Libre d'une certaine aristocratie dont Roosevelt se méfiait, qui est évoquée. Agnès a été arrêtée à Vannes, torturée.
Votre livre est très documenté. Vous avez retrouvé beaucoup de témoins ?
J'ai rencontré son frère le lieutenant-colonel Benoît de Nanteuil, ses neveux. J'ai ses carnets de retraite, ses lettres à son confesseur, des dessins. Elle devait être toute simple. Elle écrivait « Rien pour moi, tout pour les autres. Je veux devenir une femme de caractère ».
Agnès de Nanteuil, une vie offerte, chez Artège, par Christophe Carichon.